Si le littoral héraultais ne bénéficiait pas d’une excellente réputation au début des années 1960, notamment du fait de nombreuses zones humides et étangs infestés de moustiques, cette image a changé du tout au tout. L’intervention de la mission Racine, chargée du développement du littoral languedocien, a généré la création de sept nouvelles stations balnéaires dans les années 1970. Misant sur le tourisme de masse, les choix urbanistiques et architecturaux ambitieux de l’époque ont été souvent remis en question mais le Département de l’Hérault s’attache à dynamiser ces territoires dont la vitalité économique exceptionnelle est fondamentale pour son économie.

L’apport économique du tourisme côtier dans le département de l’Hérault

Le tourisme est une filière économique majeure de l’Hérault. Il représente 12 % du PIB du département. Avec 90 km de plages et des villes côtières dynamiques très fréquentées, la destination balnéaire est la première motivation de visite des touristes. Le département de l’Hérault se place en première position comme département touristique d’Occitanie et le 4ème de France. Le littoral représente 80 % de l’activité de l’Hérault. Il comporte 19 ports de plaisance et 11 000 anneaux et, sur un cumul annuel de 37,4 millions de nuitées touristiques, 71 % se situent sur le littoral. Le Département souhaite développer ce tourisme côtier en protégeant le patrimoine naturel qui abrite un riche écosystème. Dans cette optique, le Conservatoire du Littoral et des espaces lacustres a pratiquement acquis tous les territoires naturels.

Les stations balnéaires de l’Hérault

La Grande Motte, le Cap d’Agde et Sète sont les trois stations les plus importantes de l’Hérault en nombre d’équipements et en capacité d’accueil. La Grande Motte et Cap d’Agde ont été créées dans les années 1970 dans le cadre de mission Racine chargée du développement du littoral languedocien. D’autres stations balnéaires plus petites au caractère familial coexistent, telles Carnon Plage, Palavas-les-Flots, Frontignan Plage, Marseillan Plage, Villeneuve les Maguelone, Valras Plage, Sérignan.

Un focus sur deux stations importantes, La Grande Motte et le Cap d’Agde, illustre bien leur problématique économique actuelle, en termes de recettes, au cœur du département. Ces villes font face en période estivale à des charges financières exponentielles alors que leur population permanente augmente peu.

  • La Grande-Motte, une station balnéaire de référence en quête de renouveau

Cette station balnéaire aux portes de la Camargue et réputée la plus verte d’Europe accueille deux millions de vacanciers alors que sa population hivernale se limite à 9 000 habitants. Sa construction a démarré en 1965 sur un terrain vierge. Sa spécificité tient à son homogénéité architecturale liée aux immeubles en forme de pyramides. Elle a reçu en 2010 le label « Patrimoine du 20ème siècle » attribué par le Ministère de la culture. Sept kilomètres de sable fin et quatre plages avec toutes les activités nautiques, de nombreux cafés, restaurants, boutiques et des paillotes sur des plages privées animent nuit et jour la cité.

Aujourd’hui, la moitié de la population a plus de 60 ans et la ville cherche à se réinventer pour donner un nouveau souffle et attirer de nouveaux habitants. Un plan de 65 millions d’euros appelé Littoral 21 prévoit de remodeler les infrastructures, d’agrandir le port pour gagner 400 anneaux et de construire de nouveaux logements pour accueillir des familles. Cela doit permettre de relancer toute une économie en boostant l’activité et les services et d’attirer de nouveaux occupants permanents à La Grande Motte.

  • Le Cap d’Agde, une station en pleine évolution 

Cette station balnéaire souhaite, comme la Grande Motte, devenir attractive hors saison (25 000 habitants à l’année, 250 000 en période estivale). La ville investit dans un palais des congrès de 1 200 places, un casino et un hôtel 4 étoiles. Sur un foncier de 10 hectares, elle a choisi de créer un mail piétonnier et de construire un ensemble d’immeubles d’habitation appelé Iconic. Le cabinet d’architecte Jean-Michel Wilmotte a conçu un projet original de quatre immeubles circulaires avec une arène végétale au centre. Le Cap d’Agde pourra ainsi offrir une nouvelle attractivité pour une population qui vit à l’année dans la station.

 

Les perspectives de développement du tourisme balnéaire induites par le département de l’Hérault

Peuplé de 1,165 million d’habitants (source INSEE 2019), l’Hérault est le moteur de la démographie régionale. Grâce à l’accroissement continu de sa population, le département se place au second rang du palmarès des départements les plus dynamiques. Il attire de nouveaux habitants, plutôt des jeunes entre 35 et 45 ans, qui décident d’occuper un nouvel emploi. De nombreux jeunes viennent étudier dans l’Hérault et choisissent d’y rester. La situation économique de l’Hérault est en pleine évolution.

Conscient de la fragilité du littoral héraultais face notamment à l’étalement urbain et aux effets du réchauffement climatique, le Département de l’Hérault a mis en place une stratégie d’intervention 2019-2030 sous le vocable « Hérault Littoral ». L’ambition est de préserver le littoral en prenant en compte l’afflux touristique et tous les aspects relatifs à l’habitat, l’environnement, la promotion de l’activité économique. Les stations balnéaires vont profiter de diverses actions dont la promotion de la montée en gamme de l’offre touristique.